Pour que le rabot fiscal n’anéantisse pas tous vos efforts fortunistes, il est important de comprendre comment fonctionne la mécanique fiscale pour optimiser sa fiscalité et réduire ses impôts.

La France est un des pays où la fiscalité est la plus élevée au monde. Par conséquent, toutes les pistes fiscales ont été explorées et, sous une forme ou sous une autre, en appelant cela « taxe », « impôt », « contribution », « cotisations »…, on impose à 3 niveaux :

  • les entrées : les revenus sont amputés de cotisations sociales et les revenus nets sont imposés par l’impôt sur les revenus ; les plus-values sont taxées, les héritages sont amputés des droits de succession ; les dividendes des sociétés sont amputés des 30 % de la « flat tax , etc…
  • le stock : c’est le cas de Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) qui taxe le patrimoine immobilier détenu ;
  • les sorties : chaque fois que vous achetez quelque-chose, vous payez des impôts comme la TVA ou des taxes sur les carburants, des taxes d’aéroport, etc…

 

Un sport national : défiscaliser

Comme « l’impôt tue l’impôt », tout un tas de dispositifs ont été mis en place, parfois bricolés, pour limiter la pression fiscale qui, sans cela, deviendrait déceptive et découragerait les plus téméraires. Pour optimiser sa fiscalité, il est donc nécessaire de l’étudier à ces 3 niveaux : entrées, stocks, sorties.

 

Entrées : de combien avez-vous besoin ?

Plus vous gagnez, plus vous payez. La bonne question à se poser est donc : « de combien ai-je besoin ? », et la bonne réponse n’est pas forcément : « le maximum ». Une fois votre revenu-cible défini, vous pouvez privilégier des différés de rémunération ou des montages astucieux : par exemple, si vous détenez une SCI qui détient vos biens immobiliers, si cette SCI conserve tout ou partie des revenus locatifs, ceux-ci ne seront pas comptabilisés dans vos revenus personnels et donc pas imposés au titre de votre impôt sur les revenus. De même, si vous investissez dans l’immobilier locatif, il existe toute une série d’incitations fiscales (Pinel, Malraux, etc…) qui vous permettront de réduire vos impôts sur le revenu.

En ce qui concerne les héritages à recevoir, si vos ascendants ont organisé leur succession en programmant des donations, l’enveloppe de l’héritage soumis au paiement de droits de succession en sera réduite d’autant.

Autre exemple de solution : placer une partie de votre patrimoine financier en assurance-vie : lors de votre décès, les bénéficiaires ne paieront pas de droits de succession.

 

Stock : gérer la détention de votre patrimoine

Vous pouvez réduire votre patrimoine immobilier personnel, soit en le plaçant dans des sociétés que vous contrôlerez, soit en le léguant par avance à vos successeurs, sous forme de donations, jusqu’à conserver le maximum non imposable.

Sorties : acheter à l’étranger et bénéficier de déductions fiscales sur certaines dépenses

Difficile d’échapper à la TVA sur vos courses alimentaires du quotidien… En revanche, si vous avez la possibilité de voyager en dehors de la zone Euro, à laquelle appartient la France, vous pourrez bénéficier de la détaxe et récupérer le montant de la TVA dans le pays où vous ferez vos achats. Il faut bien connaître les plafonds que la France accepte en la matière pour ne pas se faire imposer de retour au pays.

Par ailleurs, certaines de vos dépenses peuvent être soulagées de déductions fiscales comme pour l’emploi de salariés à domicile, les frais de scolarité d’enfants à charge, l’achat d’un véhicule électrique, etc… Ces déductions fluctuant au gré des politiques fiscales, il convient de suivre de près les dispositifs proposés.

 

Dans tous les cas, si votre imposition devient conséquente, il est conseillé de consulter un conseiller fiscal qui vous aidera à définir l’architecture de votre patrimoine et à en optimiser la fiscalité.

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