Le dispositif fiscal Girardin entretient sa discrétion depuis plus de 30 ans. Et pourtant, celui que les initiés appellent « le Girardin » est le dispositif fiscal ultime puisque la défiscalisation qu’il propose est supérieure au montant qu’il exige d’investir. Vous pouvez gagner de l’argent avec vos impôts : comment est-ce possible ?

Une aide au développement des outre-mer

Le Girardin a pour objectif d’irriguer des fonds vers les territoires d’outre-mer français : Antilles, Guyane, Nouvelle Calédonie… Il a vocation à financer des projets industriels, artisanaux ou agricoles, et aussi le logement social, dans ces territoires ultramarins : chaque année depuis 30 ans, ce sont plus de 2 milliards d’euros qui permettent de soutenir le développement local. Le « contribuable –investisseur » prend une participation dans une société de portage, à fonds perdus (en contrepartie de l’avantage fiscal octroyé par l’Etat). Avec les fonds réunis, cette société peut acquérir une immobilisation qu’elle va louer à une société exploitante porteuse du projet, qui en deviendra propriétaire pour l’euro symbolique au bout de 5 ans d’exploitation.

Un mécanisme simple

Dès lors que vous payez plus de 2 500 € d’impôts sur le revenu, vous êtes éligible au Girardin. Si vous effectuez un investissement de 2 000 € avant le 31 mars 2021, vous obtiendrez une réduction fiscale de 2 500 €, soit un gain de 500 € et 25 % de rendement ! Passée cette date, l’avantage est légèrement dégressif jusqu’à 19,04 %, ce qui reste très incitatif. Entrant dans l’enveloppe des niches fiscales de 18 000 € spécifiques à l’outre-mer, le Girardin permet à un investisseur de déduire de son impôt jusqu’à 40 909 € par an (à condition de ne pas avoir souscrit à d’autres dispositifs « outre-mer » entant dans le calcul de la niche fiscale).

Quelle contrepartie ?

Le Girardin est un pur produit de défiscalisation, pas une épargne. Les contreparties exigées par le fisc sont à prendre en considération. Pour conserver votre avantage fiscal, vous devez conserver les parts de la société plus de 5 ans. Le bénéficiaire doit exploiter l’immobilisation mise en location pendant au moins 5 ans et l’affectation de l’investissement ne peut être modifiée. Autant dire que ce n’est pas sans risque : si le bénéficiaire de votre investissement fait faillite ou si le projet ne dépasse pas 5 années d’exploitation, sans qu’il y ait de repreneur, vous devrez rembourser l’Etat.

Savoir choisir ses projets

Autant l’avantage fiscal et le gain en pouvoir d’achat immédiat sont simples à mesurer, autant la prise de risque n’est pas à négliger. Dans quel projet allez-vous investir à l’autre bout de la Terre ? Comment minimiser vos risques ? Et vers qui vous tourner, en confiance ? De nombreux intermédiaires occupent le marché et font le lien entre l’exploitant de l’investissement et les investisseurs. Le choix du partenaire est primordial, autant que la qualité du projet dans lequel vont abonder les fonds, et les défaillances existent. Récemment, des plateformes de crowdfunding ont investi ce créneau, comme Les Entreprêteurs qui s’est spécialisée dans le “Girardin agricole” et des investissements en Guyane, où la plateforme a un partenaire d’expérience et un historique de plusieurs centaines de projets sans défaut.

 

Crédit photo : Les Entreprêteurs