La majorité des stratégies boursières sont liées aux variations de cotations. A la hausse ou à la baisse, l’évolution des cours incite les investisseurs au trading (achat – vente). Il existe une autre façon de gagner de l’argent en bourse, y compris à long terme : les dividendes, la part du résultat net que l’entreprise verse à ses actionnaires.

Des distributions attractives pour certaines valeurs cotées

Certaines sociétés font même de la distribution de dividendes à leurs actionnaires un levier d’intérêt pour leurs titres. C’est le cas des foncières, des sociétés dont l’activité liée à l’immobilier donne de la visibilité. Unibail-Rodamco-Westfield, leader mondial de l’immobilier commercial, Klépierre ou Altarea sont généreuses avec leurs actionnaires en distribuant régulièrement des dividendes représentant plus de 8% des cours, voire plus de 10%. Parmi les autres sociétés généreuses avec leurs actionnaires, on trouve aussi les banques, Société Générale en premier, mais aussi Total ou Casino. Dans tous les cas, ce sont des performances de rémunération du capital qui ne trouvent pas beaucoup d’équivalent.

Bien connaître la stratégie boursière des sociétés

Pour définir les titres dans lesquels investir avec une stratégie « dividendes », outre l’analyse économique classique, il est important de connaître la stratégie boursière de ces sociétés. Certaine sociétés cotées le revendiquent, oubien les dirigeants eux-mêmes y ont intérêt, soit parce qu’ils sont actionnaires, soit parce qu’ils sont en position de faiblesse face à leur Assemblée Générale. Mais la distribution de dividendes est un sortie d’argent pour la société, le choix du court terme qui donne satisfaction aux actionnaires, mais prive la société de ressources qui pourraient être productives de valeur à moyen – long terme. Se concentrer sur les dividendes versés, c’est accepter de passer au second plan la valorisation : c’est la rémunération plutôt que la cote, mais c’est une stratégie qui peut s’avérer payante.

Et les sociétés non cotées ?

L’effet appauvrissement du dividende est encore plus prégnant pour les sociétés les plus petites : le versement des dividendes aux actionnaires est toujours une saignée dans la trésorerie de l’entreprise. Il se justifie dans plusieurs situations :

  • le dirigeant est actionnaire et le dividende est une bonne part de sa rémunération, voire la seule
  • la société a été acquise dans le cadre d’un LBO, ou d’un crédit vendeur : c’est la distribution de dividendes qui permet de rembourser la banque ou le vendeur
  • la société est mature et en bonne santé sur un marché stable : les dividendes rémunèrent les actionnaires qui souvent réinvestissent leur argent dans d’autres projets

 

Une récente étude du gestionnaire d’actifs Janus Henderson démontre que, partout dans le monde, les dividendes reviennent à leurs niveaux pré-pandémie. En 2020, les actionnaires ont souvent du y renoncer. Dès 2021, ils comptent bien rattraper les dividendes perdus.

 

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