Notre éducation nous focalise sur le résultat, rarement sur le chemin parcouru pour atteindre ce résultat. On voit la fortune faite, pas les efforts faits pour l’obtenir.

Plus vous commencez tôt, plus vous vous constituez un patrimoine important. La difficulté est que les premières années vous paraîtront insignifiantes et qu’il vous faudra tenir.

Prenons deux exemples de vies : Pierre et Jean

Les deux sont camarades. Ils ont fait les mêmes études et ont commencé à travailler tous les deux à vingt ans, le même métier, la même rémunération, de 2 000 € net en moyenne durant leur vie professionnelle.

Pierre a décidé de prendre du bon temps : il a dépensé l’intégralité de ses revenus : crédit pour une voiture sympa, vacances, boîtes de nuit…

Jean a été prudent. En mettant environ 150 € de côté tous les mois (soit 7,5% de son revenu net), il s’est privé d’une ou deux sorties, mais chaque année, il a économisé 1 800 €. Régulièrement, Pierre a reproché à Jean de ne pas savoir profiter de la vie.

Au bout de 10 ans, Pierre ayant, lui, bien profité de la vie, a commencé à vouloir la construire. Avec sa compagne, il s’est posé la question d’acheter sa résidence principale et a commencé la tournée des banques.

Jean avait investi ses dix années d’épargne dans une dizaine de places de parking situées dans de petites villes aux tarifs immobiliers abordables. Dix ans après ses études, il disposait d’un joli parc de dix places, valorisé 20 000 € et lui rapportant 400 € par mois, quasiment 5 000 € par an.

Comparons les situations au bout de 10 ans :

Pierre n’a aucun patrimoine et gagne 2 000 € net par mois, soit 24 000 € par an.

Jean a un patrimoine immobilier valorisé 20 000 € et des revenus nets de 28 800 € par an (son salaire, plus les loyers mensuels de ses parkings encaissés ), soit 20 % de plus que Pierre.

Comparons maintenant les situations au bout de 20 ans :

Pierre s’est endetté pour acheter sa résidence principale et gagne 2 000 € net par mois, soit 24 000 € par an. Avec le remboursement de son emprunt sur 20 ans et son niveau de vie, il n’a pas la capacité d’épargner.

Jean a continué à épargner et à investir au même rythme et avec ses loyers, il a ré-investi dans d’autres biens immobiliers, 6 000 € rapportant 120 € de revenus mensuels additionnels.

Jean a désormais un patrimoine immobilier de 46 000 €, composé de 26 lots à 2 000 € chacun, et générant 26 x 40 € par mois : 1 040 € par mois en plus de ses 2 000 € de salaire net, soit 36 480 € nets par an.

82 % de plus que Pierre !

Et grâce a ses revenus de loyers, il a lui aussi emprunté pour acheter sa résidence principale, mais compte tenu des revenus globaux, un emprunt sur 15 ans lui suffisait.

Comparons au bout de 40 années de vie professionnelle :

Au moment de prendre leur retraite, en suivant chacun son modèle :

Pierre dispose d’un patrimoine immobilier composé de son domicile principal qu’il vient de finir de payer. Certes, il ne paye plus de loyer et ne rembourse plus d’emprunt, mais ses revenus nets de retraité sont d’environ 50 % de son salaire : il doit donc vivre avec 1 000 € par mois, et encore, des incertitudes pèsent sur la pérennité de ce revenu dans les années à venir tant l’avenir des retraites est compromis. Le temps est venu pour lui de se serrer la ceinture durablement. Le temps des privations à vie…

Jean, lui, dispose d’un patrimoine immobilier composé de son domicile principal, qu’il a fini de payer il y a 5 ans, ainsi que de 52 lots de parkings, valeur estimée à 104 000 € et lui rapportant un revenu de 52 x 40 = 2 080 € par mois, soit 24 960 € par an, qui vont s’ajouter à sa retraite de 12 000 € par an. Jean va donc pouvoir vivre sa retraite avec des revenus cumulés de 3 080 € par mois.

3 fois plus que Pierre !

Et tout en s’étant constitué un patrimoine de rapport de 104 000 € qui sécurisera son avenir et qu’il pourra transmettre à ses héritiers.

Jean va vivre sa retraite avec 3 fois plus de revenus que Pierre, et tout ça pour un effort modeste de 150 € par mois, seulement 7,5 % de son revenu, effort commencé dès son entrée dans la vie active, l’équivalent d’une ou deux sorties chaque mois, mais un niveau de vie bien plus confortable que celui de Pierre à l’arrivée. Certes, les premières années, l’effort ne semblait pas porter des fruits significatifs, mais au bout d’une vie professionnelle, avec le même salaire, Jean a un niveau de vie 3 fois supérieur à celui de Pierre, soit :

  • 20 % de plus au bout de 10 ans
  • 82 % de plus au bout de 20 ans
  • 200 % de plus au bout de 40 ans, une fois à la retraite.

Voilà pourquoi il faut être fortuniste tôt dans sa vie, même si les premières années, les résultats paraissent maigres.

 

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