Instructif : faire un classement des hommes les plus riches de tous les temps (pas de femmes dans ce classement…) ; plusieurs versions ont été publiées. On peut les ranger en deux catégories : ceux qui ont pris le contrôle d’un état (leur fortune personnelle se confond avec celle de l’état qu’il contrôlait), et ceux qui ont été fortunistes.

Les despotes

Mansa Moussa (1280 – 1337), roi d’un empire malien dont la capitale était Tombouctou, homme le plus riche de tous les temps : fortune personnelle ; le contrôle de l’or mondial.

Auguste (-63 – 14) : Empereur Romain ; fortune personnelle : le contrôle de l’Empire Romain à son apogée.

Song Shenzong (1048 – 1085 ) : 6ème empereur de la dynastie Song ; contrôla de 25 à 30 % du PIB mondial.

Joseph Staline (1878 – 1953) : dirigeant de l’URSS ; contrôla 10 % du PIB mondial

Guillaume le Conquérant (1027 – 1087) : duc de Normandie et roi d’Angleterre ; fortune personnelle estimée à 230 milliards $ d’aujourd’hui.

 

Les fortunistes

Andrew Carnegie (1835 – 1919) ; fortune personnelle : 370 milliards $

Emigrant écossais aux Etats-Unis, à 13 ans, il commence comme simple ouvrier textile. Se formant par lui-même, il se lance dans l’acier et bâtit un empire industriel et financier.

Famille Rotschild ; fortune familiale : 350 milliards $

Mayer Amschel Rothschild est le véritable fondateur de la dynastie. Né en 1744 en Allemagne, il a transformé le commerce familial en banque. Il a organisé son développement international en envoyant ses 5 fils partout en Europe.

John D. Rockfeller (1839 – 1937) ; fortune personnelle : 340 milliards $

Fils d’un marchand ambulant, il a fait fortune dans le pétrole, le secteur le plus porteur du XXème siècle. En 1880, il contrôlait 90 % de la production de pétrole aux Etats-Unis.

Henry Ford (1863 – 1947) ; fortune personnelle : 199 milliards $

Fils de fermier, il quitta l’école à 15 ans et restera faible en orthographe toute sa vie. Passionné de mécanique, il fonda la célèbre marque automobile, dont il transmit le contrôle à son petit-fils, Henry Ford II.

Cornelius Vanderbilt (1794 – 1877) ; fortune personnelle :185 milliards $

D’abord capitaine de navire sur l’Hudson, Vanderbilt a fait fortune dans le transport, fluvial d’abord, puis ferroviaire. Il fut l’archétype de l’affairiste du capitalisme naissant, adepte des coups tordus, dénoncé par un sénateur américain comme « le plus blâmable des profiteurs de guerre ».

 

Quels sont les enseignements de ce classement ?

Les plus grosses fortunes n’ont que deux origines : ce sont des fortunes politiques ou des fortunes entrepreneuriales. C’est toujours le cas aujourd’hui, où les plus grosses fortunes sont celles d’entrepreneurs (ou de leurs héritiers), ou de dirigeants d’Etats, plus ou moins regardants avec la nuance entre les ressources des états qu’ils contrôlent et leur bourse personnelle. Reste que les classements publiés évaluent plus facilement des sociétés côtés en bourse que des terres agricoles ou des châteaux.

Les fortunes les plus importantes jamais réalisées appartiennent au passé. Les fortunes plus récentes (Bill Gates, Jeff Bezos,…) les rejoindront au classement dans les années à venir, et les dépasseront probablement.

Le portrait-type des fortunistes ayant accumulé les plus importantes richesses, est toujours celui d’une personne partie de pas grand-chose, avec une solide volonté et de la persévérance. Il y a, dans toutes les dynasties fortunistes, une personne qui force son destin, s’extrait à sa condition, s’enrichit et enrichit les siens.

 

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