Faire ses débuts dans l’investissement locatif peut se faire avec quelques milliers d’euros. Voire même sans aucun capital de départ. Pour cela, il faut sortir des sentiers battus.

Le Fortuniste vous a présenté l’intérêt d’investir dans des places de parking (lire cet article)

Il existe un bien similaire, très répandu et abordable : les caves.

Elles correspondent à un vrai besoin : les citadins ont peu de place et besoin de stocker. Si possible, à proximité de leur lieu d’habitation. Même si une cave est souvent liée à leur logement, parfois, celle-ci ne suffit plus et il faut trouver un lieu de stockage supplémentaire.

Combien coûte une cave ?

Les prix varient en fonction de la ville, de l’emplacement, de l’accessibilité, de la surface et de l’état de la cave (sol bétonné ou non, avec éclairage ou non…) ou de la sécurité (gardien d’immeuble, porte blindée…).

A Paris, vous pouvez acquérir une cave pour 5 000 €, mais les prix peuvent grimper, comme cette belle cave bétonnée de 13 m2, dans un quartier commerçant, affichée à 50 000 €.

Dans les grandes villes comme Lyon, les prix se situent entre 3 000 et 15 000 €.

Moins la ville compte d’habitants, plus les prix baissent : vous ferez des affaires dès 1 000 € dans des villes moyennes.

Combien se loue une cave ?

A Paris, les caves se louent autour de 100 € par mois, soit à peu près la même valeur locative qu’un emplacement de parking. Pour repérer la valeur locative de votre cave, vous pouvez benchmarker les tarifs de location d’espaces de stockage de votre quartier comme ceux de Shurgard ou d’Une Pièce en Plus qui ne prospèrent pas par hasard sur ce segment locatif.

Dans les villes de province, les tarifs s’affichent autour de 50 à 80 € par mois, mais descendent rarement en-dessous de 30 € pour les plus petites villes.

Quelle rentabilité ?

Autrement dit, en louant une cave, vous pouvez facilement atteindre une rentabilité brute de 15 à 20 %. Il vous restera à déduire de vos rentrées une Assurance Propriétaire Non Occupant, la Taxe Foncière et vos charges de copropriété, et déclarer vos revenus fonciers qui seront imposés selon votre tranche d’imposition, si vous optez pour le régime micro-foncier (moins de 15 000 € de revenus fonciers par an).

En clair, quand l’immobilier locatif revendique une rentabilité « correcte » autour de 5 %, louer une cave s’avère non seulement abordable, mais en plus très rentable.

Des formalités et des conditions de location simplifiées

Louer une cave vous permet d’échapper aux exigences de la location de surfaces habitables. Le bail écrit n’est même pas obligatoire : on peut de taper dans la main comme au bon vieux temps. Il est préférable tout de même de rédiger un bail, même simple, qui fixera la durée, le prix et des conditions basiques (date de paiement, rupture de bail immédiate en cas de non paiement…). A vérifier : si la cave louée est liée à un logement habitable, elle est attachée à ce logement dans ses conditions de location (préavis, etc…)

Hormis le cas de ces caves liées à un bail d’habitation, les conditions de location des caves sont elles aussi très simples dans la mesure où la location d’une cave ne nécessite ni travaux, ni entretien particulier, contrairement à un logement.

Vous pouvez même débuter la location d’une cave sans être propriétaire : la sous-location de votre cave est possible dans la mesure où votre bailleur en est informé et qu’il a donné son accord (pas possible avec les bailleurs sociaux).

 

Pas étonnant que depuis quelques années, la location de caves trouve de plus en plus d’adeptes : abordables pour quelques milliers d’euros, simples et souples à louer, correspondant à une vraie demande citadine et surtout, extrêmement rentables.

 

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