Sous-louer, c’est gagner

Gagner de l’argent avec l’immobilier sans apport ? C’est possible avec la sous-location. Le principe de fond est simple : se faire confier un bien immobilier qui ne vous appartient pas (vous êtes locataire) et par sa sous-location, en tirer un revenu.

Un cadre légal stricte

La sous-location est un exercice encadré :

  • logement privé loué vide : sous-location autorisée avec l’accord du bailleur, sans différence de loyer entre le locataire et le sous-locataire ;
  • logement privé loué meublé : sous-location autorisée avec l’accord du bailleur, sans différence de loyer entre le locataire et le sous-locataire si le bail a été signé après le 27 mars 2014 ; avec loyer de sous-location fixé librement si le bail a été signé avant le 27 mars 2014 ;
  • logement social : sous-location interdite sauf la sous-location partielle au profit d’une personne de plus de 60 ans, ou un adulte handicapé, avec un sous-loyer proportionnel à la partie du logement sous-louée.

Par conséquent, sauf avec un logement social et toujours avec l’accord du bailleur, la sous-location est possible, mais sans bénéfice, sauf si votre bail est antérieur à 2014. Pas question, donc, de bénéficier d’un logement HLM pour le sous-louer avec un bénéfice. Quant au petit malin qui voudrait sous-louer, avec un bénéfice, deux chambres d’un appartement loué par lui sans en informer le propriétaire ni les sous-locataires, il s’expose à des condamnations douloureuses.

 

Comment gagner de l’argent légalement avec la sous-location ?

Le développement de la location en courte durée, type AirBnB, a popularisé une nouvelle forme de sous-location. D’un strict point de vue légal, faire un bénéfice y compris en location courte durée, est interdit. Si votre loyer est de 600 € par mois, vous ne pouvez pas sous-louer votre logement plus de 20 € par nuit. On ne parle donc pas de « bénéfice », mais de « revenu additionnel » dans la mesure où rien de vous empêche, avec l’accord du propriétaire, de sous-louer votre logement quand vous ne l’utilisez pas (week-end, vacances, expatriation…).

Autre solution, agir via une société. Le principe est simple : une société signe un contrat avec un propriétaire pour disposer d’un bien immobilier (hors secteur social) en échange d’un loyer fixe. Ensuite, cette société exploite ce bien avec un mode d’exploitation différent comme la location courte durée en meublé. Imaginons que le propriétaire d’un bien loue un appartement vide à une société 500 € par mois, que celle-ci le meuble et le loue à la journée, 50 € par jour, en moyenne 20 jours par mois, elle totalisera 1 000 € de recettes et donc un bénéfice de 500 € par mois. Répétez l’opération plusieurs fois, et vous gagnerez vite l’équivalent d’un salaire.

Alternative : on ne loue pas, mais on échange ; toujours avec l’accord du propriétaire et toujours pas avec un logement social. Des plateformes d’échanges de logements partout dans le monde font la mise en relation : vous échangez votre 2 pièces à Paris contre une maison au Chili le temps de vos vacances à Valparaiso, et vous économisez le prix de la location de vacances.

 

 

Crédit photo : OpenPhoto