Le pouvoir d’achat a été un thème central de la dernière élection présidentielle. Il touche principalement 40 % des français, qui équilibrent leurs budgets sans dégager d’épargne et plus précisément 10 % d’entre eux qui n’y parviennent qu’en puisant dans leurs réserves ou en empruntant. A l’opposé, la majorité des français, 59 % déclarent finir le mois sans se restreindre. Seuls 19 % des français déclarent « arriver à mettre de l’argent de côté » (étude Elabe janvier 2022).

Raisonner « pouvoir d’achat », c’est raisonner « achats » en premier et c’est une erreur

Finir le mois sans dégager d’excédent, ou pire, en étant dans le rouge, c’est un contresens. Si vous voulez évoluer vers l’indépendance financière et la sérénité, il est primordial de dégager de l’épargne.

Un fortuniste ne commence pas son mois par les achats : il le commence par l’épargne. D’abord mettre de côté, placer, investir, pour engendrer le cercle vertueux de l’enrichissement. La méthode budgétaire 15 – 70 – 15 est très claire (lire cet article) :

15 % pour l’épargne

70 % pour les dépenses contraintes et le train de vie

15 % pour les dépenses « plaisir »

Raisonner « pouvoir d’achat », c’est par avance s’accorder de pouvoir acheter si on a des revenus supplémentaires et c’est une erreur : la bonne logique, c’est de raisonner « pouvoir d’épargne ».

Pourquoi 4 français sur 10 n’y arrivent pas ?

Il existe certes des accidents de la vie qui placent certains dans des situations financières compliquées : divorce (lire cet article), licenciement, décès d’un conjoint, accident… Mais il n’y a pas 4 français sur 10 dans ces situations, et quand bien même certains s’y retrouvent, ils ne sont pas tous en difficulté financière.

Selon la même étude que citée précédemment, les français qui ont du mal à boucler le mois se justifient en avançant le poids des dépenses contraintes (logement, électricité…), le prix des achats du quotidien et le niveau des salaires ou des retraites.

C’est bien sur le couple dépenses / revenus qu’il faut chercher les marges. Quand les dépenses sont trop importantes, il faut les réduire (lire cet article) ; quand les revenus sont trop faibles, il faut les augmenter (lire cet article). Et rester en maîtrise de sa situation et ne pas la subir en se réfugiant derrière des termes déculpabilisants comme « dépenses contraintes ».

Non, on n’équilibre pas un budget

Vous entendez souvent cette petite phrase, en apparence gestionnaire, en réalité contre-productive : « équilibrer son budget ». Non, on n’équilibre pas son budget : on créé un déséquilibre positif. Equilibrer son budget, c’est s’accorder de dépenser autant qu’on gagne et ça ne permet pas d’épargner. Regardez autour de vous le nombre de personnes, qui se plaignent de leur pouvoir d’achat, et qui à la première occasion de revenu supplémentaire, s’empressent de le dépenser. C’est aussi vrai pour les plus faibles revenus que pour les revenus élevés.

La réalité de ceux qui ont réussit à s’enrichir (lire cet article), c’est qu’ils ont toujours privilégié l’épargne en premier, cherché à réduire leurs dépenses, et à augmenter leurs revenus. Ils ne sont pas forcément plus intelligents ou plus privilégiés que ceux qui n’y parviennent pas : ils ont une méthode fortuniste et ils l’appliquent (lire cet article)

 

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