S’enrichir sans salaire
Charges sociales + impôts : de plus en plus d’actifs font le choix de ne pas être salarié. Ce n’est pas sans incidences, ni sans avantages.
Pas de cotisations sociales, c’est pas de cotisation retraite : il faut se la constituer par soi-même, ce que certains préfèrent plutôt que cotiser à un système par répartition incontrôlable et dont la pérennité n’est pas garantie.
Pas de cotisation au système de santé, mais avec des revenus inférieurs à 9 534 € annuels, vous pouvez bénéficier de la couverture minimale : la CMU.
Pas de cotisation chômage, donc pas de chômage en cas de problème, mais c’est déjà le cas pour les indépendants, les gérants majoritaires de Sarl et les présidents de SAS.
A la clef, un raisonnement économique simple : lorsque vous êtes salarié, pour 1 000 € de salaire net, entre vos cotisations sociales et celles de l’employeur, ce sont 65 % de la rémunération à ajouter et qui sont ponctionnés par le système.
Les nouveaux « rentiers »
Première catégorie de non salariés qui s’enrichissent : les rentiers. Fini l’image du vieux agrippé à son épargne sous le matelas et à son héritage : le rentier d’aujourd’hui a plutôt 30 ou 40 ans. Il a investi tôt dans l’immobilier et encaisse des loyers. Pas de cotisations sociales donc, mais bel et bien des revenus, et à vie, sans compter une liberté de temps totale. Passer quelques heures par mois à gérer des locataires, c’est globalement beaucoup moins exigeant que de travailler 40 heures par semaine pour un patron. (sur l’investissement locatif lire cet article)
Les entrepreneurs – malins
Autre population de plus en plus adepte du non – salariat : les entrepreneurs. A la tête de leurs affaires, ils multiplient les revenus sans toucher un centime de salaire, et évitent de fait les cotisations sociales et les impôts qui amputent leurs rémunérations :
- leur logement est un logement de fonction
- leur véhicule est un véhicule payé par leur société (avec l’essence, l’assurance…)
- leurs frais sont en grande partie remboursés par leur société
- pour certains, même leurs loisirs (golf, voile, ski…) sont financés par leurs activités
- dans certains métiers (restauration, alimentation…), leurs frais de bouche sont payés par leurs activités
- etc
(sur les avantages en nature, lire cet article)
Les néo-actionnaires
Depuis la mise en place de la flat tax (PFU) sur les bénéfices, d’autres entrepreneurs – actionnaires font le choix de ne se rémunérer qu’en dividendes. Le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 % est prélevé par la société avant leur versement, et les sommes versées à l’actionnaire sont nettes d’impôt sur le revenu : évidemment plus intéressant que les 41 % d’impôt sur le revenus au-delà de 74 546 € de revenus imposables en 2022, et des 45 % au-delà de 160 336 €.
Très souvent, ce sont les mêmes personnes qui cumulent les 3 profils et multiplient les ressources non chargées et non taxées. Dans chacun des cas, il existe des conditions à respecter. En se faisant conseiller par un expert comptable ou un fiscaliste, les sommes en jeu valent largement le coût de la consultation.
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