4 jours après l’attaque de l’Ukraine par la Russie, Le Fortuniste avait produit son analyse sur l’évolution probable des classes d’investissements (c’était cet article), et décrit les scénarios possibles. Nous étions dans le vrai.

Première remarque : le 28 février est une date intéressante. Les supputations de conflit armé s’étaient vérifiées (contrairement à ce que disait la majorité des « experts », y compris le renseignement militaire français), l’effet de sidération de l’attaque était passé et les effets immédiats, étaient connus, notamment l’effondrement de la bourse de Moscou.

Entre le 28 février 2022 et le 10 août, voici l’évolution des principaux placements que nous avons évoqués :

Dans le détail :

Actions et marchés financiers

Ce que nous disions :

« Les titres des compagnies minières et des géants de l’agro-alimentaire non exposés en Russie seront recherchés. De même que les industriels fabricants d’armes »

Ce qui s’est passé :

Très forte hausse des cours de bourse des industriels de l’armement :  Thalès +28 %, Dassault Aviation + 17%.

Hausse modérée des valeurs agro-alimentaire : Danone +4,3%

(avec une référence pour les valeurs française, l’indice CAC 40 en baisse de 2%

 

Ce que nous disions :

« Attendre la chute des cours pour acheter des titres de valeurs occidentales exposées en Russie »

Ce qui s’est passé :

Forte baisse, puis remonté des valeurs exposées au risque Russe : Société Générale : – 7,9% (+16,8% depuis le plus bas du 7 mars) , Metro : -15,1% (+18,5% depuis le plus bas du 8 mars).

 

Ce que nous disions :

« Rafler des titres de sociétés russes au prix de la casse »

Ce qui s’est passé :

Depuis le 28 février, la bourse de Moscou est en hausse de 22,1%. Effectivement, des actions de sociétés russes ont pu être achetées au prix de la casse et permettent en quelques semaines une très belle plus-value.

Immobilier

Ce que nous disions :

« Attendre, c’est la garantie d’acheter moins cher »

Ce qui s’est passé :

Pour les notaires de France, les prix de l’immobilier à Paris sont en baisse de -2,4% sur un an. Hésitant en début d’année, le marché s’est retourné après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Le phénomène est moins évident en Province, en revanche, le resserrement des conditions de crédit, associé à la remonté des taux d’intérêt et aux craintes des français, va encore alimenter les prix à la baisse.

 

Crypto-monnaies

Ce que nous disions :

« L’effondrement des cours est aussi à envisager ».

Ce qui s’est passé :

Bitcoin : – 39,6%, Ethereum : – 30,9%. Les cryptos sont la classe d’actifs qui a le plus dégringolé. On a maintenant une certitude : les crypto-monnaies ne sont pas une valeur refuge.

 

Or, métaux précieux, matières premières, sources d’énergie

Ce que nous disions :

“Défensif, achetez de l’or. Vous bénéficierez de son renchérissement dans les prochaines semaines.”

Ce qui s’est passé :

Once d’or en dollars : -7%. La prévision n’a pas été vérifiée. Contrairement aux précédents conflits, l’or na pas joué son rôle de valeur refuge. Un précédent dont il faudra se souvenir.

 

Ce que nous disions :

« Achetez au prix de la casse du moment, des actions de grosses sociétés russes exploitant des mines ou des sources d’énergie »

Ce qui s’est passé :

15 sociétés russes cotées sur des places hors de Russie ont obtenu la permission de poursuivre leur cotation. Même sans Swift, interdit à la Russie, on peut acheter des actions russes à prix cassé. (voir ci-dessus).

 

Ce que nous disions :

« Investissez dans des sociétés occidentales dans les mêmes secteurs d’activités »

Ce qui s’est passé :

ExxonMobil : +16,6%, TotalEnergies : + 12,4%, Royal Dutch Shell : +10%

 

Si vous avez suivi les conseils du Fortuniste, tout s’est passé conformément à nos prévisions (sauf pour l’or) et vous avez pris de bonnes décisions pour vos placements, immédiatement très rentables, ou vous vous êtes délesté d’actifs en perte de vitesse comme les crypto-monnaies et vous avez évité la catastrophe.

 

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