Faire fortune, c’est avant tout une question de temps, il vaut mieux démarrer tôt. (lire cet article). Les premières années semblent longues et improductives. Vous vous êtes échiné à mettre de côté 5 000 €, que vous avez placés judicieusement à 5 % net, tout ça pour voir votre épargne ne gonfler que de 250 € en un an. Bien, mais pas de quoi changer votre vie.

Quand on est jeune, la tentation est grande d’aller plus vite vers la fortune et la liberté. On aspire à des revenus élevés (voir cet article) et les perspectives de fortune rapide attirent plus que des projets d’épargne sur 20 ans. Fatalement, les placements à fort rendement font briller les yeux. Quand le rendement ne donne pas satisfaction, on se dit que la plus value où le trading peuvent permettre d’obtenir des résultats conséquents et rapides. C’est possible mais très rare. Pour faire des plus values importantes en bourse ou avec les crypto monnaies, il faut des compétences et du temps (voir cet article) : les avez-vous ?

Comment démarrer sa fortune quand on est jeune ?

Ce qui compte le plus au tout début de la construction de votre patrimoine, c’est ce qui va produire durablement un rendement élevé, sans réel effort de gestion et avec un minimum de garanties. Ce qui limite vos options :

  • les actions à fort rendement (voir cet article) : vous pouvez escompter jusqu’à 8 % annuel avant impôt, mais vous prenez un risque avec votre capital ;
  • les parts de SCPI (voir article) : jusqu’à 6 %, mais là-aussi, un risque avec votre capital ;
  • l’immobilier locatif (voir article) : de l’ordre de 5% par an, quasiment sans risque pour votre capital et finançable par emprunt.

La solution à mettre en place est toute trouvée : l’immobilier est le premier projet auquel vous devez vous attaquer, une fois votre épargne de précaution constituée (voir cet article). Et en plus de votre effort d’épargne, vous faites travailler l’argent des autres pour vous.

Comment investir en immobilier quand on a 20 ans et pas de capital ?

Selon votre situation, plusieurs cas de figures se présentent :

  • vous êtes étudiant : vous avez la possibilité de contracter un prêt étudiant de plusieurs dizaines de milliers d’euros, à condition d’avoir un garant. Certes, vous ne pourrez pas solliciter ce prêt en présentant un projet immobilier : il vous serait refusé par les banques. Il faut donc présenter un projet d’études supérieures longues et coûteuses. Une fois l’argent sur votre compte, la seule chose que regardera votre banquier, c’est si vous honorez vos échéances de remboursements. Le capital une fois disponible, vous pouvez faire vos premiers investissements : avec plusieurs dizaines de milliers d’euros, on peut acheter un appartement dans une petite ville ou des emplacements de parking très peu coûteux en temps de gestion (voir cet article). Les loyers doivent rembourser votre prêt : au bout de quelques années, vous avez commencé à vous constituer un capital qui vous permettra de passer à la vitesse supérieure. Cerise sur le gâteau : si vos rentrées sont supérieures à vos sorties, ce « cash flow positif » vient gonfler vos revenus.
  • vous êtes jeunes actif, sans CDI, et vous n’avez pas deux ans d’ancienneté chez votre employeur : avec un co-emprunteur disposant d’une situation mieux établie, ou avec un solide garant, vous pouvez quand même obtenir un financement immobilier. Pas systématique, mais pas impossible : il va vous falloir un projet solide.
  • vous êtes en CDI, en poste depuis plus de deux ans : vous pouvez facilement emprunter jusqu’à un tiers de vos revenus nets. Pour 2 000 € de revenus nets mensuels, vous pouvez emprunter 135 000 € sur 20 ans au taux actuel (de l’ordre de 1,4%) et financer l’achat d’un bien. Bien géré, ce sont vos locataires qui rembourseront votre emprunt.

Faites le compte 5 ans plus tard.

D’un côté, les traders – rêveurs avec leurs perspectives de fortune rapide. 99% d’entre eux auront arrêté, la grande majorité en ayant perdu de l’argent. Il y aura un ou deux cas de réussites brillantes. Autant jouer au Loto.

De l’autre, les investisseurs – bâtisseurs. Ils ont déjà financé un quart ou un cinquième de leur première acquisition. Ils l’ont parfois revendue avec une plus value. Ils ont cinq ans d’expérience en investissements. Ils ont commencé à se constituer un réseau qui sera décisif pour leurs prochains investissements. Ils en sont probablement à leur second, troisième voire dixième projet.

Alors certes, l’immobilier ou les actions à fort rendement qu’il faut détenir longtemps, c’est beaucoup moins glamour que la dernière crypto – tendance. Ca ne fait rêver personne.

Mais de quel rêve parle-t-on ?

Le vrai rêve des investisseurs, c’est d’atteindre sans erreur l’indépendance financière le plus rapidement possible et de jouir de la vie pleinement.

 

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